Retour sur le conseil du 15 décembre

Fermeture du bureau de Poste, ouverture d’une Agence Postale Communale,

Notre intervention:

Monsieur le Maire, Mesdames et messieurs les conseillers,
Permettez-moi de rappeler rapidement la genèse du dossier.
Fin 2020, La Poste prévient Monsieur le Maire qu’elle envisage la fermeture du bureau le jeudi
compte-tenu de la baisse fréquentation. La majorité, je cite, « prend les devants » et amène le sujet d’une fermeture du bureau au profit d’une Agence Postale Communale (APC). La décision du Conseil Municipal de janvier 2022 acte l’entame des discussions pour cadrer l’éventuelle création d’une APC.
Depuis, aucune information à destination des élus, ni des Guilériens inquiets, ni aucune consultation sur les attentes des citoyens concernant ce service public auquel les habitants sont très attachés.De plus, à notre connaissance, La Poste n’a pas fait de saisine écrite comme le prévoit le contrat de présence postale.
En résumé, la création de l’APC est à l’initiative de la municipalité, reconnaît L’adjointe chargée du dossier en commission ce lundi, pour anticiper et améliorer le service rendu, dit-elle.
En l’absence d’arguments solides, nous nous sommes demandé quels sont les intérêts de cette APCpour l’usager, pour la mairie, pour le contribuable local, et enfin pour la Poste.


1- Pour l’usager :

Deux entrées :
– Les horaires. 27h d’ouverture pour le bureau de Poste contre 24h pour l’APC. Seul
avantage, une ouverture d’une demi-heure supplémentaire le lundi et vendredi de
jusque 17h.
– Les services. Vous nous assurez qu’ils seront les mêmes. Nous en doutons sérieusement.
C’est pourquoi nous avons demandé en commission un comparatif des services rendus
en bureau de poste et ceux rendus en APC. Nous n’avons rien reçu depuis.


2- Pour la commune :
– Perte d’un loyer d’un loyer de 1900€ mensuels payés par la Poste pour ses locaux actuels
– Coût lié aux personnels nécessaires pour exercer les missions sans compter les coûts
indirects d’organisation et les frais généraux
– 30000 € de reste à charge pour les travaux d’adaptation et de rénovation de l’accueil
3- Pour le contribuable :
Une partie de ses impôts locaux serviront à financer l’activité alors que le contribuable
finance déjà via ses autres impôts les services de la Poste, Il payera donc 2 fois !


4- Pour la Poste :
-Économie du loyer mensuel et d’un personnel et des frais RH d’organisation du service
– 30000 € de participation aux travaux
– 1070 € mensuels de participation aux frais du service APC.


A première vue, La Poste sort grande gagnante de cette restructuration. A moins que l’on ne nous ait pas tout dit.
Enfin, dans un contexte ou le budget de la commune est contraint par la dette, le désengagement de l’Etat et la crise inflationniste, ou les services ont déjà beaucoup de travail, est-il bien raisonnable de se substituer à La Poste dans l’exercice de ses missions non rentables ? Dans de nombreux secteurs, le service public est déliquescent, la commune a-t-elle vocation à suppléer les entités en charge de ces services ? Aurons-nous bientôt des guichets CAF, un pôle emploi à la mairie, assurés par des agents communaux ? Sérieusement, nous pensons que la commune devrait plutôt centrer ses efforts financiers, matériels et humains sur ses missions propres et d’avenir.


Voilà notre position, nous votons donc contre. Merci.

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