Propos liminaire de la minorité
Comment faire le bilan de cette année morose ? Comment se projeter face à un avenir incertain ?
Une année 2022 qui a vu les crises s’accentuer, s’accumuler, s’enchevêtrer même. En vrac ! Ukraine, climat, covid-19, énergie, environnement, péril démocratique, logement, inflation et j’en passe. A en être hébété ! Et le maître mot pour pallier à certaines d’entre elles pourrait être la sobriété. Incités ou contraints pour beaucoup à y tendre, pas à pas, concernés, apportant chacun sa pierre à l’édifice, solidaires, persévérants… Que cette année 2023 soit celle de l’unité !
En 2023, à Guilers, nous allons voir le bureau de La Poste fermer. La majorité a fait ses choix. Nous aurions souhaité que cette orientation soit présentée aux guilériens, qu’elle soit débattue lors de réunions publiques. Personne ne sachant tout sur tout, ces consultations auraient permis la multiplication des points de vue et des expériences. Et puis dans un contexte de défiance envers le politique, c’est aussi un moyen de faire saisir les enjeux et les difficultés de l’exercice. C’est surtout le moyen rendu aux citoyens de participer aux décisions. Puisque nous sommes en période de vœux, nous en faisons un ! Plutôt que de vendre les locaux actuels de La Poste à un promoteur immobilier, lançons un projet participatif autour de cette question : quel avenir pour ce bâtiment ? Faites confiance aux Guilériens, ils ont des idées. Des habitants qui portent un projet, d’autres qui participent aux réunions, d’autres encore qui apportent une aide ponctuelle… 2023 pourrait être l’année du collectif, celle de la pluralité !
Lors de la cérémonie des vœux du 6 janvier dernier, vous avez évoqué la difficulté du mandat d’élu qui conduisait beaucoup de maires à jeter l’éponge. Changer le regard des citoyens sur les élus passe par l’éducation. Quoi de mieux qu’un conseil municipal des jeunes pour le faire ? Intéresser les jeunes aux affaires publiques, les faire participer à la vie de la cité, les aider à construire leur citoyenneté. Il y a aujourd’hui plus de 2500 CMJ en France, pourquoi pas à Guilers ?
Nous soumettons ces deux propositions aujourd’hui, alors que l’un des points à l’ordre du jour est le débat d’orientation budgétaire et que, nous le verrons dans la conclusion du rapport, le contexte invite à la prudence. Effectivement, leurs mises en œuvre auraient une traduction budgétaire : la vente des locaux de La Poste ne serait plus intégrée dans les recettes et un budget participatif ainsi que la création du CMJ seraient inscrits dans les dépenses. Le bénéfice de ces actions n’est donc pas financier, il est davantage à chercher du côté de l’humain, de la citoyenneté, de la démocratie.
Rep : aucun commentaire….
Très bonne intro qui met 2 visions en parallèle